Intervention à Obourg : un faon retiré de son habitat naturel

À la demande de la Zone de Police Mons/Quévy, l’Animal Disaster Team (ADT) est intervenue en urgence à Obourg. Un jeune faon, retrouvé seul dans un champ, avait été emporté par des promeneurs pensant bien faire.

Si ce geste partait d’une bonne intention, il a malheureusement eu des conséquences néfastes pour l’animal, séparé de sa mère alors qu’elle se trouvait à proximité, en observation discrète.

Au printemps et en début d’été, il est courant de croiser des faons seuls et immobiles dans la végétation. Contrairement à ce que l’on pourrait croire :

➡️ Ils ne sont pas abandonnés.
➡️ Leur mère les laisse seuls temporairement pour ne pas attirer les prédateurs par sa présence.
➡️ Leur immobilité naturelle et leur odeur très faible sont leur principale défense.

Toucher ou déplacer un faon revient à briser ce fragile équilibre, en provoquant du stress, un rejet par la mère ou des séquelles physiologiques et comportementales irréversibles.

Le faon récupéré à Obourg a été immédiatement pris en charge par notre équipe, puis transféré au CREAVES de Perwez, un centre agréé de revalidation pour la faune sauvage.

Il devra désormais être biberonné, élevé et soigné artificiellement par l’humain, ce qui compromet fortement ses chances de réintégrer un jour la nature dans des conditions optimales.

Chaque année, de nombreux jeunes animaux sauvages sont retirés à tort de leur milieu naturel. Pour éviter cela, voici les bons réflexes :

🔸 Un faon seul n’est pas en détresse : sa mère est souvent tout près.
🔸 Ne le touchez jamais – l’odeur humaine peut entraîner son rejet.
🔸 Appelez un centre de revalidation ou les autorités en cas de doute.
🔸 Ne capturez pas un animal sauvage sans avis professionnel.

La nature a ses propres règles. En voulant aider sans connaître, on peut mettre en danger ceux que l’on cherche à sauver. Il est essentiel de sensibiliser le grand public à ces réalités.

🙏 Merci de partager largement ce message autour de vous : les bons gestes sauvent plus que de bonnes intentions.